Voilà maintenant 13 jours que nous sommes partis de Wollongong, et avant de repartir vers l'ouest où les villes se font rares, nous revenons sur Hobart pour une petite session internet gratuite dans Victoria street. Bon on a un peu l'air de rien assis comme ça dans la rue, le PC sur les genoux, mais vous l'avez compris, on n'est plus à ça près. Direction le laundromat pour une lessive qui devrait rendre un semblant de couleur bleue à nos jeans maculés de la boue de la South Coast Track. En attendant, petit pique-nique sur une place à côté de Salamenca. Nous récupérons nos affaires et visitons le musée national d'Hobart. Ce musée est aussi une art gallery, il y a un peu de tout entre les artistes anglais du XIXeme et les aborigènes. Une exposition temporaire sur l'Antarctique s'avère intéressante, avec la météo du continent en direct, webcam à l'appui, et une description des installations sur place. Le continent semble devenir de plus en plus touristique, on trouve maintenant presque tout là-bas, même des terrains de sport couverts. Des lignes aériennes régulières au départ de l'Australie existent, reste à trouver l'hôtel là-bas, parce que l'Antarctique en mode road-trip, ça reste encore pour les vrais aventuriers... Nous dormons à Cygnet après un petit film dans la Falcon (ça aussi ça commence à devenir une habitude) sur le PC de Maxime.
Le lendemain, avant de quitter Hobart pour un bon bout de temps, nous montons au Mount Wellington (1270m), duquel la vue porte sur plusieurs dizaines de kilomètres par temps clair, ce qui n'était pas le cas ce jour-là. Nous avons donc dû nous contenter de quelques vues dans la montée, qui, comme beaucoup de photos de panoramas, ne rend pas grand-chose. en redescendant sur Hobart, petite marche dans les Botanic gardens avant de retrouver le centre-ville que nous connaissons comme notre poche maintenant. En arrivant au port, nous tombons par hasard sur la fête de la bière. 12 dollars et 10 tickets conso plus tard nous dégustons les grands crus de Tasmanie en écoutant un artiste blues-folk. Un air d'Irlande flotte sur Hobart aujourd'hui....
Après une nuit dans Opposum Bay de l'autre côté de la Derwent River, nous revenons sur Hobart pour une autre journée tranquille avant de reprendre le voyage. Musée, cartes postales, pique-nique à côté de l'eglise St David, les parfaits touristes. Avant de repartir, dernières courses et bien sûr remplissage en butée du réservoir de la Falcon, pour profiter de l'essence pas chère (qui d'ailleurs est un mélange éthanol-essence, qu'on paye encore moins cher que le unleaded traditionnel). Nous repassons la nuit à New Norfolk, un BBQ, une douche en utilisant nos jerrycans d'eau (les arrosages automatiques ne fonctionnaient pas, dommage), 2 Simpsons dans la voiture, et une nuit de plus dans cette Falcon...
Nous sommes réveillés au matin par la pluie et un temps très bas qui contraste beaucoup avec celui d'hier. Nous empruntons depuis New Norfolk la Lyell Highway, direction nord-ouest. Nous traversons la campagne isolée du centre de la Tasmanie, quelques centrales électriques perdues... Arrivés au Lake St Clair il pleut toujours. Nous nous décidons pour la Shadow Lake track qui doit nous mener au mont Little Hugel à 1275m d'altitude. Malheureusement nous ratons un embranchement sur la piste et nous nous contentons de la vue du Shadow Lake et des 14 km de la track, avalés en un peu moins de 3h. Comme je suis en short, des sangsues tenaces se font un festin de mes jambes... - bon ok je romance un peu là, mais les sangsues étaient effectivement là ;) - Comme il pleut toujours, nous nous abritons sous un abri en bois équipé d'une cheminée : nous allons manger chaud et assis à une table alors qu'il pleut dehors, un luxe pour un bagpacker ! Maxime mettra 3/4 d'heure à allumer le feu à cause de l'humidité ambiante. A la nuit tombée, nous repartons vers le village de Derwent River à 5 km au sud trouver un coin pour la nuit.
A notre réveil le lendemain, nous constatons qu'il n'a pas plu de la nuit : de bon augure pour la marche que nous voulons faire aujourd'hui : 33 km le long du lac St Clair pour rejoindre Narcissus Bay, 2eme campsite de l'Overland Track, la randonnée multi-jours la plus populaire de Tasmanie. Nous empruntons la piste qui traverse comme hier une forêt très humide aux arbres gigantesques, dont certains sont tombés sur la chemin, et découpés à la tronçonneuse pour assurer un passage. Les campsites sont bien mieux aménagés que dans la South Coast Track : toilettes dans une cabane en bois, et même chalet avec poêle et lits pour passer la nuit ! Du très grand standing... Nous sommes de retour vers 17h après 7h30 de marche .Nous prenons une douche de 6min à 3 dollars non loin de l'office de tourisme, et nous revenons dans notre cabane d'hier soir pour manger et faire sécher les serviettes au feu, car l'humidité ambiante du coin les empêche de sécher depuis 2 jours.
Grand soleil en ce matin du 5 décembre après une nuit claire très froide qui m'a tenu éveillé entre 3h et 6h du matin. Nous reprenons notre route vers l'ouest sur la Lyell Highway en direction de Queenstown, la ville la plus peuplée de l'ouest de la Tasmanie (3400 habitants). Nous entrons dans le Franklin Gordon Wild Rivers National Park. Nous passons sur un pont suspendu le long de la Franklin River, et prenons une pause le long de la rivière. Nous repartons, et montons au Donaghys Hill Wilderness Lookout, où un point de vue à 360° permet d'apprécier l'immensité du parc, et de repérer quelques sommets majeurs, dont le mythique Frenchmans Cap. Dernier arrêt sur la route aux Nelson Falls, puis au pied du lac Burbury. Les paysages sont superbes, isolés et reposants. nous nous arrêtons pour manger autour d'un feu, et finissons la soirée par des pop corn devant quelques Simpsons.
L'immensité du Franklin Gordon Wild rivers National Park, et le Frenchmans Cap au lointain sur la droite
Prochain arrêt de cette virée vers l'Ouest, Queenstown, ville minière ayant connu l'âge d'or au moment de l'exploitation de la mine à la fin du XIXeme et début du XXeme siècle. La ville est vraiment perdue, et encadré de collines creusées par les travaux miniers. Les seules "attractions" touristiques du coin sont le train historique à 99 dollars le trajet, ou... le terrain de footy en gravier (le seul au monde selon une locale, il faut quand même une sacrée addiction à ce sport typiquement australien - ressemblant au football irlandais pour les connaisseurs - pour organiser des matches sur des graviers...). La ville donne véritablement le cafard, nous prenons la route de Strahan, 600 habitants, sur la côte. Nous visitons rapidement le coin, et mangeons le soir au bord de la plage où se situent les barbecues. Nous vidons quelques bières en compagnie de 2 danoises en road-trip pour 6 mois en Australie, avant de prendre une douche froide une fois la nuit tombée (et les danoises dans leur voiture ^^).
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