dimanche 30 décembre 2007

Road-trip en Tasmanie - Part 5 - Hobart, Lake St Clair, Franklin Gordon Wild Rivers National Park, Strahan

Voilà maintenant 13 jours que nous sommes partis de Wollongong, et avant de repartir vers l'ouest où les villes se font rares, nous revenons sur Hobart pour une petite session internet gratuite dans Victoria street. Bon on a un peu l'air de rien assis comme ça dans la rue, le PC sur les genoux, mais vous l'avez compris, on n'est plus à ça près. Direction le laundromat pour une lessive qui devrait rendre un semblant de couleur bleue à nos jeans maculés de la boue de la South Coast Track. En attendant, petit pique-nique sur une place à côté de Salamenca. Nous récupérons nos affaires et visitons le musée national d'Hobart. Ce musée est aussi une art gallery, il y a un peu de tout entre les artistes anglais du XIXeme et les aborigènes. Une exposition temporaire sur l'Antarctique s'avère intéressante, avec la météo du continent en direct, webcam à l'appui, et une description des installations sur place. Le continent semble devenir de plus en plus touristique, on trouve maintenant presque tout là-bas, même des terrains de sport couverts. Des lignes aériennes régulières au départ de l'Australie existent, reste à trouver l'hôtel là-bas, parce que l'Antarctique en mode road-trip, ça reste encore pour les vrais aventuriers... Nous dormons à Cygnet après un petit film dans la Falcon (ça aussi ça commence à devenir une habitude) sur le PC de Maxime.

Battery point, le quartier huppé d'Hobart

Le lendemain, avant de quitter Hobart pour un bon bout de temps, nous montons au Mount Wellington (1270m), duquel la vue porte sur plusieurs dizaines de kilomètres par temps clair, ce qui n'était pas le cas ce jour-là. Nous avons donc dû nous contenter de quelques vues dans la montée, qui, comme beaucoup de photos de panoramas, ne rend pas grand-chose. en redescendant sur Hobart, petite marche dans les Botanic gardens avant de retrouver le centre-ville que nous connaissons comme notre poche maintenant. En arrivant au port, nous tombons par hasard sur la fête de la bière. 12 dollars et 10 tickets conso plus tard nous dégustons les grands crus de Tasmanie en écoutant un artiste blues-folk. Un air d'Irlande flotte sur Hobart aujourd'hui....

Panorama global d'Hobart

le Tasman Bridge, reliant les 2 rives d'Hobart

Après une nuit dans Opposum Bay de l'autre côté de la Derwent River, nous revenons sur Hobart pour une autre journée tranquille avant de reprendre le voyage. Musée, cartes postales, pique-nique à côté de l'eglise St David, les parfaits touristes. Avant de repartir, dernières courses et bien sûr remplissage en butée du réservoir de la Falcon, pour profiter de l'essence pas chère (qui d'ailleurs est un mélange éthanol-essence, qu'on paye encore moins cher que le unleaded traditionnel). Nous repassons la nuit à New Norfolk, un BBQ, une douche en utilisant nos jerrycans d'eau (les arrosages automatiques ne fonctionnaient pas, dommage), 2 Simpsons dans la voiture, et une nuit de plus dans cette Falcon...

Un vitrail de l'église St David

Nous sommes réveillés au matin par la pluie et un temps très bas qui contraste beaucoup avec celui d'hier. Nous empruntons depuis New Norfolk la Lyell Highway, direction nord-ouest. Nous traversons la campagne isolée du centre de la Tasmanie, quelques centrales électriques perdues... Arrivés au Lake St Clair il pleut toujours. Nous nous décidons pour la Shadow Lake track qui doit nous mener au mont Little Hugel à 1275m d'altitude. Malheureusement nous ratons un embranchement sur la piste et nous nous contentons de la vue du Shadow Lake et des 14 km de la track, avalés en un peu moins de 3h. Comme je suis en short, des sangsues tenaces se font un festin de mes jambes... - bon ok je romance un peu là, mais les sangsues étaient effectivement là ;) - Comme il pleut toujours, nous nous abritons sous un abri en bois équipé d'une cheminée : nous allons manger chaud et assis à une table alors qu'il pleut dehors, un luxe pour un bagpacker ! Maxime mettra 3/4 d'heure à allumer le feu à cause de l'humidité ambiante. A la nuit tombée, nous repartons vers le village de Derwent River à 5 km au sud trouver un coin pour la nuit.

Un palm tree envahi par la mousse

A notre réveil le lendemain, nous constatons qu'il n'a pas plu de la nuit : de bon augure pour la marche que nous voulons faire aujourd'hui : 33 km le long du lac St Clair pour rejoindre Narcissus Bay, 2eme campsite de l'Overland Track, la randonnée multi-jours la plus populaire de Tasmanie. Nous empruntons la piste qui traverse comme hier une forêt très humide aux arbres gigantesques, dont certains sont tombés sur la chemin, et découpés à la tronçonneuse pour assurer un passage. Les campsites sont bien mieux aménagés que dans la South Coast Track : toilettes dans une cabane en bois, et même chalet avec poêle et lits pour passer la nuit ! Du très grand standing... Nous sommes de retour vers 17h après 7h30 de marche .Nous prenons une douche de 6min à 3 dollars non loin de l'office de tourisme, et nous revenons dans notre cabane d'hier soir pour manger et faire sécher les serviettes au feu, car l'humidité ambiante du coin les empêche de sécher depuis 2 jours.

Le long du Lac St Clair

Un pademelon

Grand soleil en ce matin du 5 décembre après une nuit claire très froide qui m'a tenu éveillé entre 3h et 6h du matin. Nous reprenons notre route vers l'ouest sur la Lyell Highway en direction de Queenstown, la ville la plus peuplée de l'ouest de la Tasmanie (3400 habitants). Nous entrons dans le Franklin Gordon Wild Rivers National Park. Nous passons sur un pont suspendu le long de la Franklin River, et prenons une pause le long de la rivière. Nous repartons, et montons au Donaghys Hill Wilderness Lookout, où un point de vue à 360° permet d'apprécier l'immensité du parc, et de repérer quelques sommets majeurs, dont le mythique Frenchmans Cap. Dernier arrêt sur la route aux Nelson Falls, puis au pied du lac Burbury. Les paysages sont superbes, isolés et reposants. nous nous arrêtons pour manger autour d'un feu, et finissons la soirée par des pop corn devant quelques Simpsons.

sur la Franklin River

L'immensité du Franklin Gordon Wild rivers National Park, et le Frenchmans Cap au lointain sur la droite

Les Nelson Falls, en fin de journée



Le lac Burbury et son atmoshère paisible

Prochain arrêt de cette virée vers l'Ouest, Queenstown, ville minière ayant connu l'âge d'or au moment de l'exploitation de la mine à la fin du XIXeme et début du XXeme siècle. La ville est vraiment perdue, et encadré de collines creusées par les travaux miniers. Les seules "attractions" touristiques du coin sont le train historique à 99 dollars le trajet, ou... le terrain de footy en gravier (le seul au monde selon une locale, il faut quand même une sacrée addiction à ce sport typiquement australien - ressemblant au football irlandais pour les connaisseurs - pour organiser des matches sur des graviers...). La ville donne véritablement le cafard, nous prenons la route de Strahan, 600 habitants, sur la côte. Nous visitons rapidement le coin, et mangeons le soir au bord de la plage où se situent les barbecues. Nous vidons quelques bières en compagnie de 2 danoises en road-trip pour 6 mois en Australie, avant de prendre une douche froide une fois la nuit tombée (et les danoises dans leur voiture ^^).

La route vers Queenstown

Les environs de Queenstown

La route en corniche sur les collines désertiques

Une vue globale de Queenstown, avec le terrain de footy en premier plan

Le travail du pin Huon dans un atelier ouvert au public à Strahan

Strahan, seule ville sur la côte ouest

Et une petite carte pour faire passer le tout :


jeudi 27 décembre 2007

Road-trip en Tasmanie - Part 4 - Cockle Creek, South Coast Track, Mount Fields National Park

Ce 26 novembre, juste après les 11 km de randonnée dans les Hartz, nous continuons plein sud en direction de Cockle Creek, le lieu habité le plus au sud du territoire australien. Nous y arrivons dans l'après-midi, après 20 km de piste : le panneau du "hameau" (si on peut encore appeler ça un hameau), indique 3 habitants. Il n'y a pas d'eau courante, pas d'électricité, juste une poignée de maisons en bois équipées de panneaux solaires et de réservoirs d'eau de pluie filtrée, et quelques campeurs. Cockle Creek est le point de départ d'une randonnée de 85 km (la South Coast Track) le long de la côte sud de Tasmanie, à travers les forêts humides (il pleut 2 jours sur 3 dans cette région). Comme pour toutes les randonnées en Tasmanie, il faut remplir un logbook indiquant le parcours choisi, le nombre de personnes dans le groupe de randonneurs, le numéro de plaque d'immatriculation de la voiture, et le temps estimé, et le remplir au retour pour que le Ranger qui passe de temps en temps vérifie qu'on soit pas paumés dans la piste.

Une maison typique à Catamaran, juste avant Cockle Creek


La fin de la route !

Nous nous installons, de nombreux pademelons (une espèce de marsupial dont les photos viendront plus tard) attendent avec impatience de manger les restes de notre repas. nous repérons le départ de la South Coast Track, et préparons nos sacs pour le lendemain. Notre but : passer 6 jours en autonomie sur cette piste. Nos sacs sont trop petits pour une telle rando, nous emmenons juste le nécessaire (3 conserves par jour et par personnes, de l'eau, 2 litres de lait, des barres de céréales, une tente, 2 sacs de couchage, le réchaud).

Une plage de Cockle Creek, pas un souffle de vent, pas un bruit non plus...

Le lendemain le temps est idéal pour la randonnée, ensoleillé, pas trop chaud. Un gros plat de pâtes et beaucoup d'eau plus tard, nous voilà sur la piste, empruntée par moins de 150 personnes dans l'année. Après 2h de marche au milieu d'une prairie, nous arrivons sur la côte et la magnifique South Cape Bay : 3 plages isolées, battues par les vents. L'endroit est superbe, très sauvage, et beaucoup moins touristique que le Freycinet NP, ce qui en fait tout son charme.

Au loin, le South East Cap



Un randonneur égaré ^^


Ils sont maintenent deux

Après 3 h de marche, nous laissons 2 conserves dans un campsite de fortune pour le chemin du retour. nous croisons 3 randonneurs qui entament leur 6eme jour de marche. Nous sommes leur premier contact humain depuis qu'un avion les a déposés à Malaleuca au bout de la piste, à 70 km de là. Nous traversons ensuite une rivière se jetant dans la mer pour entrer dans une rain forest pour la suite de la track, qui se rétrécit par endroit. Petit à petit, la piste devient de plus en plus humide à l'approche de la South Cape Moutain Range qui culmine à 500m d'altitude. La piste devient boueuse, nous progressons très difficilement à travers les marécages. Par mégarde, je met le pied dans l'un d'eux et m'enfonce jusqu'au genou, Maxime doit me tirer pour m'en sortir. Maintenent nous comprenons pourquoi les randonneurs que nous avons croisés avaient des guêtres ! Notre carte se limite à un dépliant touristique, nous avons du mal à nous repérer dans la densité de la végétation, et nous n'entendons plus le bruit des vagues... Nous continuons vers l'avant en direction de Granite Beach, où nous espérons trouver de l'eau. 7h de marche et 15 km seulement plus tard, nous voilà au campement, après bien des efforts. Il n'y a pas d'eau sur le campement, il faut se rendre à l'évidence, nous ne pourrons pas continuer la piste le lendemain : il nous reste 1,75 litres d'eau et 2 litres de lait pour ce soir et la journée du retour demain, il va falloir rationner. Nous faisons un feu en bordure de Granite Beach, et nous aprecevons un hélicoptère de la police qui tourne pendant 20 minutes au-dessus de nos têtes à la recherche sans doute d'un randonneur perdu ou blessé. Nous plantons la tente et dormons, nous sommes seuls, à 25 km (une journée de marche bien enroulée) du premier habitant.


Si si, c'est la piste !

L'eau a creusé des rigoles dans la piste, il doit y avoir de sacrés torrents dans ce coin par temps humide !


Le temps était exceptionnellement sec lorsque nous avons emprunté cette piste, je préfère ne pas imaginer ce que cela aurait pu être sous la pluie

Au loin, quelques îles désertes du Maatsuyker group, en fin de journée

Granite Beach vers 20h à notre arrivée au campsite


Time to go to bed folks ! Faites de beaux rêves...

Au réveil de ce 28 novembre, le temps est couvert. nous partons tôt en espérant éviter la pluie, qui transformerait ce parcours difficile en une véritable épreuve de survie. Nous progressons plus vite qu'hier et revenons à la voiture après 8h30 de marche. Nous avons croisé 2 suisses très sympas (et bien mieux équipés que nous, ça non plus ce n'est plus un scoop) qui ont déjà fait l'Overland Track et la Tasman Coast Track, 2 autres randonnées de plusieurs jours très connues en Tasmanie. Nous roulons droit vers Hobart, petit (même gros) arrêt MacDo, puis nous remontons la Derwent River vers le Mount Fields National Park. Il fait nuit en arrivant au parc, et Maxime écrase 3 wallabies en 15 minutes. Nous n'avons pas pris de douche depuis 5 jours...

La voiture elle aussi mériterait bien une douche

Le Mount Fields National Park est le plus vieux de Tasmanie, il contient de belles chutes au milieu d'une forêt d'arbres gigantesques (certains eucalyptus ont plus de 600 ans, et mesurent 90m de haut). Nous jetons notre poubelle au visitor center, remplissons les jerrycans d'eau, et nous revenons sur Hobart. Nous détectons un réseau Wi-Fi non sécurisé dans la rue, et nous vidons la batterie du PC en passant 4h sur internet gratuitement. Nous récupérons nos résultats universitaires pour le semestre (que nous avons tous les 2 validés) et nous allons fêter ça par une mousse en centre ville (nous rechargeons la batterie du PC dans le bar par la même occasion). Nous sortons de la ville vers le nord pour passer la nuit, et nous tombons sur un complexe sportif avec des terrains de foot à New Norfolk, où un arrosage automatique permet de prendre une douche revigorante à 1h du matin, sous un ciel étoilé comme on en voit qu'ici.

Ladies Barron Falls

Horseshoe Falls

Les majestueuses Russell Falls

Et comme d'habitude, la carte de cette part 4 du road trip :


mardi 25 décembre 2007

Road-trip en Tasmanie - Part 3 - Freycinet Peninsula, Port Arthur, Hartz Mountains National Park

N'arrivant pas à joindre Paul et Valentin que nous devions retrouver au Freycinet National Park sur la côte est (la couverture réseau de notre opérateur se limite aux 4 plus grandes villes de Tasmanie, soit 5% de l'île environ), nous y allons quand même, et avec un peu de chance on les croisera. Arrivés sur le parking, nous croisons Valentin qui nous fait des grands signes. Bon la Tasmanie n'est pas si grande que ça, mais c'est une sacré chance quand même. Il n'est pas loin de midi, les 2 compères, en Tasmanie pour une bonne semaine, on déjà fait un circuit de 3h (indiqué 5h, vous avez compris la logique maintenant) passant par Hazards Beach et Wineglass Bay. Nous déjeûnons tous les 4 (3 tranches de pain de mie, 2 tranches de fromage-plastique à croque-monsieur, un paquet de chips, une pomme, la ration habituelle). Paul et Valentin nous conseillent la visite de Port Arthur, LE site historique australien. Nous leur souhaitons bonne route et entamons la rando à travers les Hazards, formations rocheuses de 300m de haut donnant à pic sur la mer et de très belles plages de sable blanc et eau turquoise. Nous croisons beaucoup de wallabies, certains avec des jeunes dans leurs poches, et un serpent noir d'un mètre de long qui, nous l'apprendrons plus tard, est un tiger snake, une des 3 espèces de serpents présents en Tasmanie (tous venimeux).

La route en direction de Freycinet

Hazards Beach


Reposant, non ?

Wineglass Bay

Maman wallaby et son petit

La vue sur Wineglass Bay et les Hazards


Votre narrateur, happé par la roche

Un autre wallaby pas farouche sur le parking du parc

La vue depuis le cap Tourville

En fin d'après-midi nous prenons la direction de Port Arthur vers la Tasman Peninsula au sud. Au passage, sur les conseils de Valentin, nous remplissons le réservoir et le jerrycan d'essence à bloc dans une station paumée. Facture : 114 dollars pour 90 litres, on va tenir un moment avec ça. En passant à Sorell, nous ne sommes pas trop loin d'Hobart, nous avons enfin du réseau, on en profite pour confirmer notre venue dans une ferme non loin de Cygnet pour le rammassage des framboises à Jayne, notre contact pour les jobs dans le sud de la Tasmanie. Maxime roule précautionneusement en raison des nombreux animaux (wombats, wallabies, echidnas) qui traversent la route un peu au hasard une fois la nuit tombée. Nous trouvons un coin assez isolé pour passer la nuit, non loin de Pirats Bay, et Maxime enlise la voiture sur la plage. Aidés de 2 pêcheurs du coin, il nous faudra 1h pour dégager la voiture. C'était l'étape du Dakar en direct de Tasmanie, la Falcon est un véritable bac à sable, il y en a jusque dans les vitres qui crissent quand on les ouvrent.

Le lendemain 23 novembre, direction Port Arthur, un pénitencier anglais établi dans les années 1830 qui connu une forte activité au siècle dernier, avant de finir en fumée à la suite d'un feu de bush, assez fréquents ici. L'entrée est à 25 dollars, il va donc falloir ruser pour passer. Le nez plongé dans un prospectus, nous marchons droit vers le site sans passer le portillon et rentrons prestement dans le musée sombre et rempli de monde... et voilà 25 dollars d'économisés !

Une vue d'ensemble du site de Port Arthur

Il restait quelques bagnards...

A l'intérieur du pénitencier

La tour de garde

L'église

Après un lunch sur le parking, direction Hobart à 130 km à l'ouest. A l'approche de la baie, nous traversons la Derwent River sur un pont immense. Nous garons la voiture à l'université (2 dollars la journée de stationnement contre 2 dollars de l'heure en centre-ville). Nous nous baladons au hasard dans les rues, puis reprenons la voiture en soirée pour passer la nuit. Hobart étant une ville très étendue (280 000 personnes qui majoritairement ont un pavillon avec jardin), nous devons rouler une trentaine de kilomètres avant de s'arrêter pour la nuit non loin de Kingston, en bordure d'une route surplombant la mer.

Le lendemain, c'est journée administrative à Hobart. Upload de blog, tentative d'obtention du Tax File Number qui doit permetter de finaliser notre working visa... Nous passons également au Salamenca market, très fréquenté. Le temps est agréable, les rues sont fleuries, il fait bon vivre à Hobart. En fin d'après-midi, nous reprenons la voiture et roulons jusqu'à Cygnet au sud, en passant par Cradoc, où nous repérons l'hôtel de bagpackers où nous comptons passer les 3 prochaines semaines pour bosser. nous prenons une douche gratuite dans un camping de Cygnet et nous nous installons pour la nuit en haut d'une colline dans la forêt.

Maxime est fan d'ananas (véridique !)

Au réveil, nous allons nous renseigner à l'hôtel de bagpackers tenu par Jayne. Le prix de l'accomodation est élevé (105 dollars par semaine pour un emplacement de camping et douches limitées...), le job est incertain puisque nous n'avons pas encore notre Tax File Number, bref, nous prenons la décision de voyager ces 3 prochaines semaines plutôt que de bosser, avec pour ligne de conduite de ne pas trop dépenser... nous nous mettons donc en route vers le sud vers Huonville, Geeveston, et nous atterissons dans le Hartz Moutains National Park, où de nombreux sentiers de rando sont proposés. Nous sommes en altitude (800m), il fait plus frais, et on se perd un peu dans les chemins de terre et de pierres, et dénichons un emplacement pique-nique 4 étoiles : BBQ, cheminée, toilettes, eau de lac filtrée, tables...

Après une nuit plutôt fraîche dans les montagnes, nous nous engageons sur les sentiers de rando vers 8h du matin, bien sûr il n'y a personne (mais ce n'est plus un scoop maintenant ^^). Du haut du Hartz Peak à 1255m, la vue s'étend jusqu'à la Huon River (du nom d'Huon de Kermadec, un des nombreux explorateurs français du XVIIIeme siècle , qui a également laissé son nom à une espèce d'arbre, le pin Huon, très utilisé dans l'industrie et l'artisanat local). Les montagnes sont en dolerite, une roche très particulière, et le site de ce parc national est essentiellement composé d'anciens glaciers, dont les lacs sont les vestiges.

La forêt a brûlé en 2002, mais le point de vue vaut le coup quand même

Le lac Esperance, dans la montée vers le Hartz Peak


Le sommet du Hartz Peak

Maxime, prêt pour le grand saut

Le Hartz Peak à l'arrière plan à gauche, un fois redescendus

Le lac Osborne



Juste avant de repartir, les poignées de la caisse de vivres restent dans les mains de Maxime, nous retournons donc à Huonville acheter 4 caisses plus petites, plus solides, et plus faciles à manipuler, ainsi que 26 boîtes de conserves à 65 centimes l'unité en prévision des randonnées de plusieurs jours que nous allons probablement faire.

Voici donc le parcours de cette part 3 du road-trip :